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    DELLYS : La réhabilitation de sa vieille ville peut-elle relancer son économie? Si oui à quelles conditions ?

    elwalyoun
    elwalyoun
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    Nombre de messages : 271
    Date d'inscription : 28/02/2009

    DELLYS : La réhabilitation de sa vieille ville peut-elle relancer son économie? Si oui à quelles conditions ?  Empty DELLYS : La réhabilitation de sa vieille ville peut-elle relancer son économie? Si oui à quelles conditions ?

    Message par elwalyoun Jeu 16 Sep - 13:06

    DELLYS : La réhabilitation de sa vieille ville peut-elle relancer son économie? Si oui à quelles conditions ? [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    <table class="contentpaneopen"><tr><td valign="top">Écrit par Mr Ghernaout Mohamed </td></tr><tr><td valign="top">
    Une étude de la banque mondiale intitulée « la réhabilitation urbaine des médinas » basée sur l’expérience d’un nombre important de médinas d’Afrique du Nord et du Moyen Orient met en relief la contribution de la réhabilitation du patrimoine culturel dans le développement économique d’une ville et partant d’une région.

    Dellys qui renferme un patrimoine historique et culturel très diversifié dispose, selon cette théorie, des atouts qui permettraient de la faire sortir du marasme économique et social actuel (chômage, drogue, harga, etc.) et relancer son économie. Ce papier met en relief les atouts de la vieille ville de Dellys ainsi que les conditions qui permettront la relance de l’économie locale.

    1.1 La vieille ville de Dellys
    La vieille ville de Dellys, qui est le produit de plusieurs civilisations qui se sont succédées en Afrique du Nord dont une grande partie des vestiges sont enfuis sous les constructions de la casbah notamment, est délimitée par le texte relatif à sa sauvegarde, grosso modo, aux constructions qui se trouvent à l’intérieur du mur de défense y compris le port. Elle comprend le mur de soutènement, la casbah, les sites religieux (mosquées et autres mausolées), le vieux port ainsi que les bâtiments administratifs et autres succursales d’entreprises publiques et magasins situés dans les ex-quartiers européens.
    Ces constructions et notamment celles de la casbah ont subit d’importantes dégradations physiques et sociales dues à plusieurs facteurs tels que l’abondant par une partie de leur population d’origine et une croissance urbaine rapide de la ville et de ses environs immédiats mais également au séisme de Mai 2003. Ces dégradations ont conduit à des flux migratoires de la population vers d’autres quartiers qui gravitent autour de la vieille ville mais également vers d’autres grandes villes notamment le chef lieu de la wilaya mais également vers Tizi-ouzou et Alger. Ces flux migratoires concernent, également, les activités économiques, sociales et culturelles qui ont trouvés d’autres lieux de résidence que la vieille ville même en dehors de l’agglomération et tout porte à croire que cette tendance ira crescendo au regard de la limite du périmètre de sauvegarde qui comprend tout l’espace bâti et non bâti à l’intérieur du mur de défense. Les populations riches et à revenu moyen ont, également, quitté la vieille ville pour s’installer dans les quartiers limitrophes et notamment aux jardins et la nouvelle ville conduisant à la disparition de l’équilibre social qui a existé durant des siècles notamment au niveau de la casbah avec des retombées sur l’état physique des constructions et de leurs habitants. La casbah, dans ses composantes basse (sidi elharfi et sidi elboukhari) et haute (sidi yahia notamment), a, également, subi, en sus de la dégradation physique, une paupérisation quasi-totale avec l’afflux des segments pauvres de la population qui ont trouvé refuges et locations à bon marché conduisant à un manque d’entretien des constructions. Ce manque d’entretien est aussi causé par la nature complexe des types de propriété de la casbah et des statuts de ses habitants qui se divisent entre propriétaires de constructions dans l’indivis ainsi que des locataires, sous locataires et squatters qui ne se sentent pas concernés par l’entretien des constructions qu’ils utilisent mais qu’elles ne possèdent pas.
    A ces causes, s’ajoute également le désintérêt total des autorités publiques y compris locales sur ces parties de la vieille ville notamment de la casbah. Jusqu’à une date récente, les efforts des pouvoirs publics se sont concentrés sur la gestion de la croissance urbaine, la fourniture d’infrastructures et de services aux agglomérations qui ont souvent doublé ou triplé dans leur taille en quelques décennies, en d’autres termes, à répondre à la demande des groupes sociaux habitant dans les agglomérations modernes en mettant complètement de coté les besoins en infrastructures et en services de la casbah. La nature de sa structure urbaine où la circulation automobile est inexistante est perçue comme un blocage à la fourniture de services étaient les excuses trouvées pour ne rein entreprendre à cet endroit. En réalité, les pouvoirs publics ont rarement été capables de formuler et d’appliquer une politique destinée à assurer la réhabilitation de la vieille ville et notamment de la casbah et ce en raison à leur incapacité de développer les moyens institutionnels, financiers (budget limité) et techniques complexes nécessaires pour réaliser ce type d’opération d’autant plus que les solutions n’ont jamais été cherchées du coté de l’initiative privée mais toujours chez l’état. Cet esprit est encore très dominant à Dellys et dans toute l’Algérie.
    Cette incapacité est perceptible également au niveau de l’administration centrale de la wilaya. En sus que les travaux ont été entamés sans l’existence d’un plan de développement et d’aménagement urbains (PDAU) comme le précisent, pourtant, les textes réglementaires, aucune personne de ces administrations ne peut vous donner d’explication quant à l’objectif de la réhabilitation. Quand un responsable de ces administrations se hasarde à en donner quelques unes, c’est des réponses différentes voire contradictoires qu’on obtient. Chaque institution a son propre programme et sa propre approche. Voici quelques propos de ces autorités: le budget est consommé, l’état ne va pas assurer l’entière réhabilitation, les habitants doivent contribuer, (le chef de projet du bureau d’architecture), l’Etat va assurer le tout et va confisquer les constructions des propriétaires défaillants (Le wali).
    Ces discours contradictoires, en sus qu’ils pourraient se justifier par la possibilité que ce projet se heurterait à des intérêts antagoniques et ou que les pouvoirs publics ne possèderaient pas de vision ou de stratégie claire en la matière, a gêné l’administration locale dans sa politique de communication envers la population de la vieille ville en générale et de la casbah en particulier, en les laissant, de ce fait, dans l’expectative voire dans l’angoisse.
    Or pour cette dernière, c’est dire, la population, l’objectif de la réhabilitation de la vieille ville est très clair: il ne peut s’inscrire que dans le cadre de la relance de l’économie locale permettant l’augmentation des revenus et partant la réduction de la pauvreté et notamment de celle qui réside au sein de la casbah.

    1.2 La relance
    de son économie
    Depuis sa création, et jusqu’à récemment, la vieille ville a existé en tant que univers urbain autonome comprenant toutes les activités économiques, sociales et institutionnelles. Elle est entourée de quartiers et de villages sur lesquelles elle exerce son autorité et son influence. Mais, ceci a changé depuis que la vieille ville est devenue un noyau d’une plus grande agglomération dans laquelle elle ne représente qu’une petite portion. La vieille ville ne représente actuellement qu’entre 10 à 15% de sa population totale, ce qui a conduit a une transformation voir un inversement des liens fonctionnels entre la vieille ville et les autres espaces formant l’agglomération. Aussi, la relance de l’économie locale ne peut, donc, découler que d’une étude assez détaillée des nouveaux liens de la vieille ville avec les autres espaces urbains qui gravitent autour d’elle.
    Ce point est très important étant donnée que différents groupes contribuent différemment à l’économie de la vieille ville. Son succès dépendra, de ce fait, de la compréhension et du renforcement de sa dynamique économique et sociale, c’est-à-dire, de l’implication de tous les protagonistes de la ville.
    Globalement, les utilisateurs des vieilles villes se divisent en quatre groupes distincts. Il y a les résidents, les habitants des quartiers environnants de la vieille ville, les visiteurs nationaux notamment pendant la période estivale, et éventuellement, les visiteurs étrangers. Chaque groupe utilise la vieille ville à sa manière et accède à une série différente de services :
    - Les résidents de la vieille ville ont, notamment, besoin des services de base tels que la santé, l’éducation, le marché des produits agricoles, les magasins, les mosquées et les facilités liées, les cafés, les cinémas (fermées et détruites) et les centres culturels notamment par les jeunes.
    - Les résidents des espaces limitrophes à la vieille ville et les visiteurs nationaux utilisent la vieille ville pour différents objectifs. Les premiers, pour les produits de consommation traditionnelle et artisanaux qui sont plus fournis, dans les espaces commerciaux de la vieille ville, les derniers visitent les sites culturels et historiques, ils achètent les produits locaux pour les ramener à leurs domiciles. Ce fut le cas le cas dans les années 70 avec différents produits d’artisanat faits de doums pour Dellys.
    - Les touristes étrangers dont les intérêts sont portés sur les musés, les galeries d’art et les manifestations culturelles, les restaurants, des produits d’artisanat traditionnel, des souvenirs et autres produits spécialisés qui ne peuvent être trouvés que localement. Les conditions d’un tourisme à destination de l’étranger à Dellys sont faibles du fait que les activités d’hospitalité (hôtels, restaurants de hauts standings, maison d’hôtes) sont quasiment absentes ou laissent à désirer mais des pistes sérieuses existent pour l’avenir une fois la ville remise entièrement à ses habitants. Demain se construit aujourd’hui. De même que pour l’attraction des touristes nationaux qui reste handicapée, également, par la situation sécuritaire. En effet, comment, par exemple, promouvoir les loisirs et notamment les compétitions marines (voile, aviron, water-polo, etc.) si le port reste fermer ? Ou comment créer des circuits touristiques impliquant le vieux port s’il n’y a pas un libre accès à cet édifice? Ou comment faire un circuit pour touristes visitant la casbah quand sa partie basse est inaccessible ?

    Ceci étant, comment la réhabilitation de la vieille ville pourrait booster l’économie locale ? La réponse est qu’il faut absolument réussir les opérations suivantes:
    - la préservation de tout le patrimoine historique et culturel existant;
    - la promotion des produits traditionnels (artisanat), des activités culturelles (festival et autres évènements) et l’industrie de l’hospitalité (hôtellerie, maisons d’accueil, restaurants) ;
    - la satisfaction des besoins fondamentaux des résidents et notamment ceux de la casbah à travers des stratégies d’investissements qui seront centrées sur l’amélioration des conditions des habitants par la création des activités économiques et partant des emplois pour réduire l’isolement social et la pauvreté de ses résidents. Ces objectifs doivent être poursuivis en parallèle et les approches appliquées à la réhabilitation de la vieille ville devraient être également sensibles à chacune d’elles. Faillir dans la réalisation d’un des trois objectifs peut résulter en un insoutenable processus de transformation urbaine de la vieille ville en général et sapera le processus de réhabilitation de la casbah en particulier.
    Toutes ces opérations, menées simultanément, nécessitent des fonds énormes qui ne peuvent, peut-être, pas être alloués par l’état en une seule fois alors que la situation économique et sociale de la ville est explosive : la population augmente et en conséquence le chômage et tous les autres maux sociaux qui lui sont liés. Cette situation risque de devenir incontrôlable en l’absence de perspectives économiques. Aussi et pour accélérer la réalisation du projet de réhabilitation et assurer sa réussite, la part du privé doit être également conséquente, en sus de l’apport financier, hors dotations budgétaires, de l’état. En d’autres termes, il faut éviter à ce que le projet de réhabilitation devienne interminable, indéterminable dans le temps, c’est-à-dire, une sorte de mythe de Sisyphe ; une situation qui sera difficile à éviter si le projet de réhabilitation sera financé exclusivement à partir des dotations budgétaires.
    Elles concernent trois engagements : celui des pouvoirs publics qui doit être résolu et sincère ainsi que ceux des groupes d’intérêt et notamment des associations et des investisseurs.

    2.1 Engagement ferme et sincère des pouvoirs publics
    La réhabilitation de la vieille ville ne peut pas être réalisée si les pouvoirs publics ne reconnaissent pas le potentiel des actifs à réhabiliter et ne les protègent pas suffisamment. Les institutions de sauvegarde sont prévues par les textes de loi sus citée mais leur fonctionnement laisse à désirer quand elles ne sont pas absentes totalement. Exemple, bien que les textes prévoient les pouvoirs publics locaux sont responsables de la protection des biens à sauvegarder, elles n’ont pas pu empêcher certaines personnes de détruire des parties du mur de défense de Dellys pour ériger leurs constructions !
    Dans ce contexte, les pouvoirs publics doivent, d’abord, réaffirmer l’importance collective de la réhabilitation de la vieille ville en générale et de la casbah en particulier comme biens publics. Les textes promulgués et notamment la loi 98-04 portant sur la protection du patrimoine culturel vont dans ce sens mais cela n’est pas suffisant, il faudrait un renforcement des institutions locales et notamment dans le domaine de gestion de ce type d’entreprise ainsi qu’une prise de conscience et la participation des habitants dans le processus.
    Ils devraient, ensuite, régler le problème de cadastration des constructions de la casbah et autres problèmes tels que celui des titres de propriétés, l’amélioration des espaces et des infrastructures publics, la mise en place de programmes sociaux et des logements pour les pauvres.
    Les textes prévoient la création d’une commission de suivi à l’échelon de la wilaya ainsi qu’une institution indépendante de gestion du processus  à l’échelon local mais aucune ne semble fonctionner. On se demande si elles ont été, réellement, créées et installées alors que leur importance est capitale car ce sont elles qui doivent concevoir, contrôler et gérer le processus de réhabilitation. L’implication des habitants locaux et notamment de la casbah dans le processus de réhabilitation par les pouvoirs publics doit être également entreprise. Elle doit viser la création d’activités liées au maintien des constructions clefs, des habitations, des espaces publics et des infrastructures car seule une maintenance permanente conditionne la pérennité et partant la réussite de cette opération de réhabilitation. C’est une façon de faire la réhabilitation de la Casbah par ses propres habitants. Dans ce contexte, la création d’une école spécialisée dans toutes les disciplines liées à la réhabilitation est primordiale. Il faut finir avec le bricolage actuel. Les pouvoirs publics doivent, dans ce contexte, promouvoir des programmes éducatifs pour construire une culture de maintenance permanente des constructions et les infrastructures par les habitants de la vieille ville et notamment les habitants de la Casbah. La réussite de cette opération passe également par une communication appropriée et des campagnes d’information en direction du public pour développer un consensus général sur l’importance de la réhabilitation de la vieille ville en s’appuyant sur son impact positif sur l’économie locale en générale ainsi que sur l’amélioration des conditions de vie des résidents, sur la conservation et le renforcement de la valeur des actifs culturels importants en particulier. D’autres actions doivent être également menées par les pouvoirs publics pour que la réhabilitation de la vieille ville joue un rôle de rampe de lancement de l’économie locale :
    - l’amélioration des routes et l’ouverture de nouvelles ou d’anciennes comme celle qui mène vers Tigzirt dont la fermeture ne s’explique plus tant les conditions de sécurité se sont largement améliorées. Ils doivent en outre construire des parkings, améliorer l’éclairage public et la signalisation, la réhabilitation des passages piétons, les panneaux de signalisation des routes, l’amélioration de a qualité de l’eau et l’extension de son réseau, les égouts, le réseau électrique, et la collecte des ordures ont un grand impact sur la qualité de la vie des communautés locales et l’attractivité de la vieille ville. Ceci constitue une incitation importante pour les propriétaires et les résidents de la vieille ville notamment de la casbah pour réhabiliter les constructions.Les espaces publics réhabilités peuvent être utilisés, également, comme lieux d’activités culturelles et de loisirs. De tels évènements accroissent, en retour, l’attractivité de la vieille ville et les opportunités pour le développement économique local.
    -l’inclusion des actions spécifiques pour améliorer les conditions d’habitation des populations pauvres de la casbah et leur accès au bien être social. L’implication de ces dernières est une condition sine qua non du succès de la réhabilitation. Comme nous l’avons déjà noté, il ne peut y avoir de succès dans la réhabilitation sans répondre aux besoins de logement de la population résidente de la casbah et sans la doter de ressources et d’instruments pour les segments marginalisés pour la connecter au processus de réhabilitation.
    L’implication des groupes d’intérêts tels que les associations, les quartiers voisins et les associations culturelles faites de la réhabilitation un processus inclusif avec une chance plus grande pour atteindre ses objectifs. Les groupes d’intérêts peuvent être très actifs pour développer et soutenir les activités économiques productives qui seront très demandées si l’activité économique locale s’accroît. De tels enjeux devraient recevoir une attention particulière de la part des pouvoirs publics y compris locaux en les supportant adéquatement par des subventions, des facilités de crédits et des incitations fiscales. Les associations ou organisations sans but lucratif peuvent aussi aider la réhabilitation en organisant des évènements pour attirer les visiteurs. Leurs initiatives peuvent aller de la réutilisation adaptée des constructions réhabilitées pour des activités culturelles. Elles ont un impact important pour le succès de la réhabilitation ainsi que sur l’économie locale.

    Implication des investisseurs
    Les investissements privés représentent un des éléments clefs pour assurer la soutenabilité de la réhabilitation de la vieille ville. Ces derniers concernent les propriétaires locaux d’habitations, les artisans, les commerçants, les constructeurs et les promoteurs immobiliers, les opérateurs de tourisme, investissant primordialement dans les services d’hospitalité et les magasins de produits d’artisanat. Cependant ces investisseurs ne s’impliquent que si une série de mesures adéquates en matière d’incitations leur est offerte. Les propriétaires locaux d’habitations, les artisans, les commerçants, les constructeurs et les promoteurs immobiliers n’investissent dans les vieilles villes, contrairement aux autres parties de l’agglomération, qu’aux conditions d’avoir accès aux crédits, des incitations fiscales et des procédures administratives simplifiées. Les opérateurs économiques n’investiront dans les activités d’hospitalité, les magasins de détail et autres activités que si les différentes agréments et autres autorisations d’activité sont faciles à obtenir, que s’il y a un accès au crédit, que s’il n’y a pas de restriction au mouvement de marchandises et des capitaux et que si l’environnement des affaires reste favorable pour les investisseurs étrangers. D’où la nécessité de prévoir de nouveaux avantages fiscaux et facilités financières pour assurer leur adhésion au processus de réhabilitation et partant assurer sa réussite.

    Conclusion
    La réhabilitation de la vieille ville en général et de la casbah en particulier est une opération salutaire très importante (ce n’est pas une opération de replâtrage) qui, si elle est bien menée, c’est dire, si chaque institution et chaque groupe d’intérêt, et notamment les pouvoirs publics, joue le rôle qui lui est dévolu, elle permettra de faire redorer à la ville de Dellys son lustre d’antan mais aussi à faire redémarrer son économie avec des impacts bénéfiques pour toute la région. Cependant une économie basée sur le tourisme implique non seulement la réhabilitation des sites historiques et culturels ainsi que leur maintenance d’une manière permanente mais surtout leur accessibilité tout en assurant la sécurité de ces sites ainsi que celle des personnes. Pour cela, il est nécessaire de revoir tout l’édifice de sécurité par le relogement de certains services dans des endroits stratégiques en dehors de la ville et en privilégiant, pour l’intérieur de la ville, le système de télésurveillance ainsi que les services privés de sécurité civile et la police. Sans cela, la réhabilitation de la vieille ville n’aura pas de retombées économiques et sociales, elle sera un coup d’épée dans l’eau.
    Par ailleurs, l’implication des autorités locales semble pour le moment très timide en terme de communication en direction des opérateurs économiques mais également envers la population de la casbah alors que la réussite de cette opération dépendra également de ces deux derniers groupes d’intérêt. Cette situation semble paradoxale car elle ne trouve aucune explication rationnelle quand on sait que ces autorités seront les premières bénéficiaires, au plan politique, de la réussite de cette opération. Aussi, leur silence ne s’explique pas devant les malfaçons observées au niveau de certains ouvrages restaurés et la reconduction de certains flibustiers, reconvertis, pour la conjoncture, en restaurateurs. Si pour ces autorités et notamment de la direction de la culture de la wilaya, c’est une simple opération qu’il faut réaliser pour consommer la ligne budgétaire allouée à cet effet, la population de Dellys ne l’entend pas de cette façon et s’opposera à toute tentative malveillante de détournement et de gaspillage des ressources collectives. La raison en est très simple: l’échec de ce projet de réhabilitation conduira à la persistance du cauchemar actuel, préjudiciable au monde sensé, alors que sa réussite pourrait créer une vie économique prospère et en conséquence une situation sociale et sécuritaire détendue. Mieux, la réussite de ce projet de réhabilitation permettra de rompre, définitivement, avec le visage assombrie de la ville de Dellys, sa monotonie, l’ennui mortelle et le goût amer de ses journées pour retrouver l’ancienne « Dellysieuse » avec tous ses délices: le Sport Nautique et ses plongeoirs, la course aux canards, le water-polo, la pétanque, le festival des danses populaires et toutes les autres activités culturelles qu’elle a, jadis, connu. En un mot retrouver la joie de vivre.
    Mr Ghernaout Mohamed
    (*)Economiste embre</td></tr></table>


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