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Inconnu il y a encore quelques années par le grand public, alors que dans sa région, il faisait fureur, Abdelkader Secteur, de son vrai nom Arahmane Abdelkader, est un natif de Ghazaouet qui a su habilement utiliser le Net. Une bête de scène. Les TIC passant par là, il se retrouve sur Youtube. « Je ne peux vous dire quand j’ai commencé. Je considère l’humour comme un don qui m’a été fait », avance Abdelkader. 1997, une fête familiale. Une coupure d’électricité soudaine a plongé tout le beau monde dans le noir. Il se met alors à raconter des blagues qui étaient tellement bien faites que le petit groupe d’amis s’est transformé en un grand groupe, et une fois l’électricité rétablie, un micro lui a été remis. Depuis, Abdekader Arahmane devient Abdekader Secteur. L’entrée des Tic en Algérie allait faire le reste, et ce qui s’est passé dernièrement avec l’Egypte allait mettre définitivement l’Algérien dans le Net. A chaque fois que Abdekader Secteur se produisait lors d’un mariage, quelqu’un le filmait et le postait sur Youtube. L’Internet faisant le reste, sa notoriété locale s’est transformée directement en notoriété internationale. La télévision nationale et ses clones ne faisant pas le travail de prospection de nouveaux talents, ce sera un Debbouz qui le fera et donnera à cet immense talent une aura internationale. De quoi faire perdre aux médias traditionnels leur statut de médias dominants ? Un petit exemple de ce que peut faire le Net dans la vie de tous les jours. Avec plus de 481 884 vues sur Youtube pour certains de ses sketches et d’autres à plus de 10 000 vues, Abdekader Secteur dépasse allégrement les dizaines de millions de vues pour l’ensemble de ses sketches ! Et ce n’est qu’un exemple. Les phénomènes viraux, ces vidéos vues plusieurs millions de fois et repris par tous les médias, furent nombreux sur YouTube. La plateforme vidéo s’est imposée comme une source incontournable d’information, un lieu d’échanges entre internautes et nouveaux talents. Quand on sait qu’aujourd’hui il y a plus de un milliard de vues par jour sur Youtube, j’ose à peine imaginer ce qu’il faut comme serveurs, climatiseurs, bandes passantes et… énergie électrique.
